| DODONÉEN, ÉENNE, DODONIEN, IENNE, adj. ANTIQ. Qui rappelle les chênes sacrés de Dodone, célèbres dans la Grèce antique par les oracles de Zeus, tirés du bruit du vent dans leur ramure. Harmonie, vie dodonéenne. La note lugubre du chêne dodonien (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 263):De gros oiseaux (...) poussant des cris aigus se posaient l'un après l'autre sur les grands chênes qui, sous leur couronne druidique et avec une majesté dodonéenne, semblaient proclamer le vide inhumain de la forêt désaffectée.
Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 427. Prononc. : [dɔdɔneε
̃] et [dɔdɔnjε
̃], féminin : [-εn]. Étymol. et Hist. 1552 Dodonien feuillard (Ronsard,
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. III, p. 153); 1584 germes Dodonéens (Id., ibid., éd. P. Laumonier, t. XVIII, 1repartie, p. 146). De Dodone, nom d'une ville d'Épire (aujourd'hui vallée de l'Albanie dans laquelle se trouve la ville de Janina), célèbre pour son temple et son oracle de Zeus où la voix du dieu se mêlait au bruissement des feuilles des chênes sacrés. Fréq. abs. littér. Dodonien : 5. |