| DOCTORAT, subst. masc. A.− Grade universitaire le plus élevé, obtenu après soutenance d'une thèse généralement d'État. Doctorat d'État. ...par rapport aux autres diplômes qui sanctionnent les recherches et notamment au plus important d'entre eux, le doctorat d'État. (...) Les doctorats des diverses facultés confèrent à ceux qui les possèdent le grade universitaire le plus élevé dans la catégorie correspondante d'études supérieures. Leur préparation comporte toujours un travail de recherche originale, assez réduite dans le cas du doctorat en médecine mais très importante dans les autres, notamment le doctorat ès sciences (Encyclop. éduc., 1960, p. 263). − En partic. Doctorat en droit. Les facultés de droit et des sciences économiques délivrent 1) un doctorat en droit (...) 2) un doctorat en science politique; 3) un doctorat ès sciences économiques. Le grade de docteur est conféré aux candidats qui en sont déclarés dignes après soutenance d'une thèse (Encyclop. éduc., 1960p. 216).Doctorat en médecine (cf. supra); doctorat en pharmacie. Doctorat d'État de pharmacie qui sanctionne un travail personnel de recherche et constitue le titre exigé des candidats parmi lesquels est recruté le personnel enseignant des facultés de pharmacie (Encyclop. éduc., 1960p. 221).Doctorat en théologie. Il eut grande répugnance après son cours de philosophie à étudier en Sorbonne; (...) la modestie du jeune homme (...) redoutait ce titre, cet éclat de « docteur », et surtout le ministère de « prêtre » que le doctorat entraînait (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 323).Pour un prêtre que ses études doivent diriger vers un professorat, même de grand séminaire, c'est un devoir que de posséder le doctorat en théologie (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 262).Doctorat ès lettres. Professeur, je prépare ma licence ès lettres, uniquement pour pouvoir subir ma thèse de doctorat. (...) Une fois docteur, l'avenir s'ouvre (Mallarmé, Corresp.,1862, p. 15).Quant aux thèses de doctorat d'État, de lettres et de sciences, œuvres magistrales, elles n'ont d'équivalent dans aucun autre pays, car ce sont des œuvres qui demandent autant d'années de préparation que les docteurs allemands, par exemple, consacrent de mois à leurs dissertations (Civilis. écr.,1939, p. 4807).Doctorat ès sciences (cf. supra). Doctorat vétérinaire. ,,Doctorat vétérinaire (Loi du 31 juillet 1923, décret du 26 mars 1924, modifié.) Les études en vue du diplôme d'État de docteur-vétérinaire sont accomplies dans les écoles nationales vétérinaires`` (Encyclop. éduc., 1960, p. 224). − P. ext. Doctorat de 3ecycle. Le nouveau doctorat du 3ecycle prolonge naturellement les études de licence et peut être un intermédiaire ou un relais pour l'ascension au doctorat d'État (Encyclop. éduc.,1960, p. 264).Doctorat d'université. Les facultés des lettres peuvent délivrer des titres d'ordre exclusivement scientifique (...) en particulier un doctorat d'université dont le règlement a été fixé par le décret du 8 février 1954 (Encyclop. éduc.,1960, p. 230).Cf. aussi docteur II A p. ext. Encyclop. éduc., 1960, p. 264. B.− P. méton. Ensemble des travaux et/ou épreuves qui permettent d'obtenir le doctorat. Passer, préparer son doctorat : J'avais lu dans une revue un article sur une femme philosophe qui s'appelait Mademoiselle Zanta : elle avait passé son doctorat. (...) Les femmes qui avaient alors une agrégation ou un doctorat de philosophie se comptaient sur les doigts de la main : je souhaitais être une de ces pionnières. Pratiquement, la seule carrière que m'ouvriraient ces diplômes, c'était l'enseignement...
Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 160. Prononc. et Orth. : [dɔktɔ
ʀa]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1575 (Belleforest, Cosmogr. univ., t. 2, 194 ds Delb. Notes). Empr. au lat. médiév.doctoratus (1311 ds Latham). Fréq. abs. littér. : 65. Bbg. Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 403. |