| DIÉLYTRA, subst. fém. BOT. Plante dicotylédone, appartenant au genre des Papavéracées, cultivée en jardin pour ses grappes de fleurs roses. Synon. fam. cœur de Marie, cœur de Jeannette.Un certain dielytra rose qui, à chaque mois de mars, montre à la même place ses pousses rougies de jeune sève, étale bien vite ses feuilles hâtives (Loti, Livre de la pitié,1891p. 98):Dans sa chambre [d'un de nos contemporains] vous verrez, vivants dans un vase ou peints à fresque sur le mur par des artistes de ses amis, des dielytras, parce que c'est la fleur même qu'on voit représentée à la Madeleine de Vézelay.
Proust, Pastiches et mélanges,1919, p. 189. Prononc. et Orth. : [djelitʀa], [djeli:tʀ
̥], [diklitʀa], [dikli:tʀ
̥]. La forme francisée diélytre est empl. comme vedette ds la majorité des dict., cf. Ac. Compl. 1842, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop., Rob. et Quillet 1965. Var. diclytre ds Lar. 20eet Lar. encyclop. Synon. dicentre ds Lar. 19eSuppl. 1878, Lar. 20e, Lar. encyclop. et Quillet 1965. La forme lat. diélytra (plur. diélytras, cf. ex.) est donnée ds Lar. 19eSuppl. 1878, et écrite sans accent pour les expr. dielytra spectabilis ou dielytra formosa ds Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. Les var. lat. diclytra, dicentra sont citées ds Rob. Étymol. et Hist. 1838 diclytre (Ac. Compl. 1842); 1878 dielytra (Lar. 19eSuppl.). Composé sav. du préf. di-* et de élytre du gr. ε
́
λ
υ
τ
ρ
ο
ν « étui » cf. élytre. La forme diclytre est prob. une transcr. défectueuse. |