| DIOPTRE, subst. I.− Subst. masc. A.− MÉD., vieilli. Dilatateur, spéculum. Hérité de l'Antiquité et employé dès le début du Moyen Âge sous le nom de « dioptre », le spéculum vaginal a été pour ainsi dire réinventé par Récamier en 1812, à l'Hôtel-Dieu (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 630). Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. et ds Quillet 1965. B.− PHYS. Surface séparant deux milieux transparents, homogènes et de réfringence différente. Parmi les surfaces stigmatiques dont nous avons parlé précédemment, seul le dioptre sphérique travaillant pour les points de Weierstrass, satisfait à la condition des sinus (Prat, Opt.,1962, p. 142).P. méton. Système optique formé des deux milieux transparents que sépare cette surface. II.− Subst. fém., ASTRON., GÉOM. Instrument formé par un quart de cercle armé de pinnules au travers desquelles on observe des objets éloignés; p. méton., pinnule pratiquée sur cet instrument. Les dioptres ou pinnules percées d'une ouverture ont été employées par les Grecs et les Arabes, pour déterminer le diamètre de la lune (Sédillot ds Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.). Prononc. : [djɔptʀ
̥]. Étymol. et Hist. 1. 1541 « spéculum » (P. Tolet, trad. de la Chirurgie de Paul d'Egine, Paris, p. 93); 2. 1547 « niveau » ([J. Martin], Vitruve, 117b ds Z. rom. Philol., t. 28, p. 598); 3. 1921 opt. (J. phys. et Radium, 1921, p. 258). Empr. 1 et 2 au gr.
δ
ι
́
ο
π
τ
ρ
α var. de δ
ι
́
ο
π
τ
ρ
ο
ν « ce qui sert à examiner à travers, à distance » notamment au sens de « sonde chirurgicale; quart de cercle pour mesurer les hauteurs ou les distances; alidade »; 3 du gr. δ
ι
́
ο
π
τ
ρ
ο
ν « miroir ». |