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DIFFÉREND, subst. masc.
A.− Vieilli. [Dans une transaction commerciale] Différence entre le prix demandé et le prix offert :
1. Un homme bienfaisant se présentait, le banquier Stilbing, qui offrait de partager le différend entre les parties, de leur compter à chacun deux cent cinquante millions et de ne prendre à titre de commission que l'excédent du demi-milliard, soit vingt-sept millions. Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 57.
B.− Usuel. Désaccord, querelle sur un point précis, résultant d'un conflit d'opinions ou d'intérêts. Différends internationaux; règlement d'un différend; avoir, régler, terminer, trancher un différend :
2. Si encore Renée avait pu reprocher à son mari des torts graves! mais tout le différend se réduisait à ce que les journaux appellent une incompatibilité d'humeur. Arland, L'Ordre,1929, p. 303.
Prononc. et Orth. : [difeʀ ɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1762, s.v. différent; ds Ac. 1798, s.v. différent ou différend; ds Ac. 1835-1932 uniquement, s.v. différend. Pour Littré la distinction entre le subst. et l'adj. ne justifie pas d'écrire de 2 manières, d'autant qu'on ne le fait pas pour incident, expédient, etc. Mais Dupré 1972, p. 696 corrige, très justement, en expliquant que dans le cas de différend il y a éloignement sémantique p. rapp. à différent et que l'oppos. graph. appuyant cette nuance, il convient de la conserver. Homon. différant (de différer) et différent. Étymol. et Hist. 4equart du xives. disferent (Froissart, Chroniques, éd. G. T. Diller, ch. 133, p. 476, 1. 68). Var. orthographique de différent*. Fréq. abs. littér. : 148.