| ![]() ![]() ![]() ![]() DIFFÉRÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de différer2*. II.− Adjectif A.− [En parlant d'un inanimé] 1. Qui voit son accomplissement ou ses effets remis à plus tard. C'est le coup de poignard différé; c'est la bombe à retardement (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 7).Promesses flottantes indéfiniment différées (Arnoux, Roi,1956, p. 66): Ainsi la distinction que nous examinons, et qui est une distinction de significations, embrasse un champ immense de cas concrets allant des réalisations immédiates même fortement automatisées, où le projet est enfoui dans l'action même, aux réalisations différées. À leur tour ces réalisations différées peuvent prendre des formes éloignées où le rapport du projet à l'exécution est distendu à l'extrême, comme il était tout à l'heure concentré à l'extrême.
Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 39. − PSYCHOL. Réaction différée. Réponse à un stimulus, intervenant après un certain temps. De treize à seize mois, apparaît [chez l'enfant] la réaction différée (Mounier, Traité caract.,1946, p. 616). − Emploi subst., TÉLÉCOMM. (Émission) en différé. Émission transmise un certain temps après son enregistrement. Anton. en direct.Émissions radiodiffusées en différé (Matras, Radiodiff. et télév.,1958, p. 45). 2. Qui résulte d'une activité antérieure. Le retraité ou l'assuré social touche un salaire différé (Lesourd-Gérard, Hist. écon. XIXeet XXes.,1968, p. 90). B.− [En parlant d'une pers.] Qui a été ajourné. Condamnés à mort différés (Céline, Voyage,1932, p. 45). Fréq. abs. littér. : 173. |