| DICASTÈRE, subst. masc. A.− HIST. GR. Tribunal où les jurés représentant le peuple rendaient la justice sans appel ni révision. Les dicastères ne survivront d'ailleurs pas au IIIesiècle [dans l'Égypte ptolémaïque] (J. Gaudemet, Institutions de l'Antiquité,Paris, Sirey, 1967, p. 241). Rem. On rencontre dans ce sens dicastérie, subst. fém. Bientôt il [le peuple grec] se fait payer pour juger dans les dicastéries (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 124). B.− Usuel, ADMIN. ECCL. Organisme − congrégation* notamment − de la Curie romaine. L'inamovibilité des chefs de dicastères est supprimée (P. Poupard, Connaissance du Vatican, Paris, Beauchesne, 1967, p. 117). − P. ext., rare. Subdivision administrative ou commerciale. Les dicastères habituels et les services ordinaires des entreprises commerciales (Pethoud, Organ. industr. et comm.,1931, p. 148). Prononc. Dernière transcr. ds Littré : di-ka-stè-r'. Étymol. et Hist. 1791 dicastère (Bibl. de l'H. Public, fasc. 4, p. 44 ds Brunot, t. 9, p. 1043 note). Empr. au gr.
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ν « cour de justice ». |