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DIÈTE2, subst. fém.
A.− HIST. [En parlant princ. des pays germ. ou de l'est de l'Europe] Assemblée politique où se discutent les affaires de l'État. La diète de l'Empire de Francfort. Le roi ne pouvait faire la guerre sans l'autorisation de la diète (Mérimée, Cosaques d'autrefois,1865, p. 13).La diète germanique (Barrès, Cahiers,t. 4, 1904-05, p. 44):
Si Louis XIV n'a pas fondé l'État, il l'a laissé singulièrement plus fort. (...) la force de la nation française (...) venait de là, tandis que le roi d'Angleterre devait compter avec sa chambre des communes, l'empereur avec la diète de Ratisbonne... Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 263.
B.− RELIG. CATH. ,,Assemblées qui se tiennent dans quelques ordres religieux, entre deux chapitres généraux pour ce qui regarde leur discipline`` (Ac. 1932). Rem. Ac. 1835 signale le subst. fém. diétine. Diète particulière. Les diétines de Pologne.
Prononc. et Orth. : [djεt]. Ds Ac. 1694-1932. Cf. diète1. Étymol. et Hist. 1509 [il s'agit de la réunion politique de Cambrai] diette (Lemaire de Belges, La Concorde du genre humain, éd. P. Jodogne, p. 54); 1512 diete (Claude de Seyssel, Lettre au roi Louis XII, 4 juill. ap. Ritter, Bulletin de l'Inst. genevois, t. 36, p. 402). Empr. au lat. médiév.dieta au sens de « journée de travail, de marche » (début xiies. ds Nierm.) cf. all. Tag au sens de « jour d'assemblée » (all. Reichstag, 1495 ds Trübner).
STAT. − Diète1 et 2. Fréq. abs. littér. : 176.
BBG. − Quem. Fichier. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 402.