| DESTRUCTIF, IVE, adj. Qui a la propriété ou le pouvoir de détruire. Germe (Ac. 1932), principe destructif; cause (Ac. 1878), force destructive. La guerre est (...) destructive et funeste (Say, Écon. pol.,1832, p. 485).La violence destructive d'un incendie (Zola, Argent,1891, p. 108):1. On a dit parfois que la colère était inutile parce qu'elle n'était qu'une passion destructive...
Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. 66. ♦ Destructif + compl. : 2. On sait l'abus atroce de cette hideuse et homicide machine, [la voiture] destructive des intelligences autant que des corps, qui fait nos délicieuses routes de France aussi dangereuses que les quais de l'enfer et qu'on ne pourra jamais suffisamment exécrer.
Bloy, Journal,1906, p. 309. Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. destructivité. Penchant pathologique à la destruction. L'affreuse pensée, le désespoir de toute justice, qui entre dans l'homme, devant cette loi de destructivité générale et universelle (Goncourt, Journal, 1858, p. 452). Dans les relations interpersonnelles de caractère « symbiotique », Fromm souligne l'importance de la dépendance, qui peut être bienveillante ou cruelle, et distingue le retrait, la destructivité et l'amour (Delay, Psychol. méd., 1953, p. 162). Prononc. et Orth. : [dεstʀyktif], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1372 (Reg. du Parlement, ms. Ste Gen., p. 143 ds Gdf. Compl.) Empr. au b. lat.destructivus « propre à détruire, destructif ». Fréq. abs. littér. : 145. Bbg. Gohin 1903, p. 312. − Quem. 2es. t. 2 1971. |