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DÉPRÉDATION, subst. fém.
A.− Vol ou pillage s'accompagnant de dégâts causés au bien d'autrui. Commettre des déprédations; se livrer à des déprédations :
1. ... nous suivons, pendant deux heures, une vallée étroite, stérile et rocailleuse, célèbre par les déprédations des Arabes. C'est le lieu des environs le plus exposé à leurs courses : ils peuvent y arriver par une multitude de petites vallées sinueuses, cachées par le dos des collines inhabitées; se tenir en embuscade derrière les rochers et les arbustes, et fondre à l'improviste sur les caravanes. Lamartine, Voyage en Orient,t. 1, 1835, p. 400.
P. ext. Dégât commis par un animal. Les déprédations des animaux. Les déprédations du sanglier exaspèrent nos métayers (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 4):
2. ... ses pigeons (...), demi-sauvages, toujours à tire-d'ailes, s'abattent partout pour picorer et ne rentrant souvent que le soir (...) étendaient leurs déprédations... Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 124.
B.− Acte malhonnête commis dans l'administration de la fortune d'autrui. La déprédation des Finances, la déprédation des biens d'un pupille (Ac.1932) :
3. ... la cour d'Avignon avait si mauvaise renommée, elle se livrait à de telles exactions, pressurait de telle sorte les bénéfices et les bénéficiers, que les Flamands ne voulurent point entendre à quitter le parti du pape Urbain; et en effet, dans le moment même, le roi de France, sur les représentations de l'université de Paris et d'une portion du clergé, était forcé de s'opposer aux excès et aux déprédations du pape d'Avignon. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 1, 1821-24, p. 332.
Rem. La plupart des dict. gén. des xixeet xxes. (sauf Ac. 1932 et Rob.) enregistrent le verbe trans., peu usité, dépréder. Piller avec dégât, commettre des malversations dans l'administration du bien d'autrui.
Prononc. et Orth. : [depʀedasjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1308 « acte de pillage » (Ystoire de li Normant, trad. Aimé, éd. V. de Bartholomaeis, IV, 9). Empr. au b. lat. depraedatio « déprédation, pillage ». Fréq. abs. littér. : 48. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971.