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DÉPITÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de dépiter*.
II.− Adjectif
A.− [En parlant d'une pers.] Qui ressent du dépit; en partic., qui éprouve du dépit par suite d'une déception amoureuse. Amant dépité. Des femmes plus ou moins dépitées à la suite de fixations de leur condition infantile, de chocs émotifs ou de déceptions affectives (Mounier, Traité caract.,1946, p. 155):
1. Il ne songeait plus à toucher ni même à désirer une femme aussi hérissée. Le Loreur fut de plus en plus dépité. Son dépit finit par atteindre une sorte de grandeur qui ressemblait un peu à celle de la passion. Drieu La Rochelle, Rêveuse bourgeoisie,1939, p. 137.
Rem. En arg., dépité est empl. subst. au sens de « député non réélu » (France 1907). [Des] députés non réélus [le peuple dit argotiquement] (...) C'est un dépité de la Seine ou d'ailleurs [et il a été dépoté, et les électeurs l'ont déporté] (Virmaitre, Dict. arg. fin-de-s., 1894, p. 88).
B.− P. ext. [En parlant d'une partie du corps hum., d'un aspect du comportement hum.] Qui manifeste du dépit, qui montre un certain désappointement. Mine, visage, voix dépité(e). De l'air dépité de quelqu'un qu'on a floué, qui ne veut pas faire d'histoires, qui paye, mais n'est pas content (Proust, Temps retr.,1922, p. 826).Colère dépitée (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 222):
2. Elle se fiche de moi, se dit-il, et déjà mécontent de la tournure qu'avait prise cette conversation, furieux de voir cette femme si différente de ses lettres embrasées, si calme, il lui demanda d'un ton dépité : − Saurai-je pourquoi vous riez ainsi? Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 193.
PARAD. a) Synon. contrarié, déçu, désappointé. b) Anton. content, comblé, heureux, satisfait.
Fréq. abs. littér. : 130.