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DÉPEINDRE2, verbe trans.
A.− Vx, littér. Représenter (quelque chose) par des couleurs, de la peinture. Ces tendres nymphéas que le maître [Claude Monet] a dépeints dans des toiles sublimes (Proust, Chron.,1922, p. 185):
1. ... à l'instar des premiers architectes et maîtres verriers de l'âge gothique, elle [une lanterne] substituait à l'opacité des murs d'impalpables irisations, de surnaturelles apparitions multicolores, où des légendes étaient dépeintes comme dans un vitrail vacillant et momentané. Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 9.
B.− P. anal. Représenter, décrire (quelque chose) par le discours, l'écriture, plus rarement par le geste. La passion que Racine a dépeinte dans « Andromaque » ou dans « Phèdre » (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 763).Il y a aussi des pantomimes dépeignant les incidents de la vie quotidienne (Lowie, Anthropol. cult.,1936, p. 196).
En partic. Évoquer par des traits précis. Si la société est telle que vous la dépeignez, il faut qu'elle croule (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 198).
Emploi pronom.
Passif. L'étonnement de Paganel ne saurait se dépeindre (Verne, Enf. cap. Grant,1868, p. 56).
Réfl. :
2. Fénelon écrit à la comtesse De Montberon, le 20 novembre 1701, qu'il ne pouvait se dépeindre lui-même, ni jamais rien dire de lui « qui ne lui parût faux l'instant d'après ». Du Bos, Journal,1924, p. 209.
Rem. On rencontre ds la docum. un emploi région. au sens de « apercevoir, repérer ». On est trop découverts... du pailler de la ferme, ils [les gendarmes] nous dépeindraient vite et nous tomberaient dessus (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 266).
Prononc. et Orth. Cf. dépeindre1. Étymol. et Hist. I. 1. 1erquart xiiies. « peindre, enduire de peinture » (Reclus de Molliens, Miserere, 86, 6 ds T.-L.); sens ,,à peine usité aujourd'hui`` (Littré); 2. av. 1216 « représenter par la couleur, la peinture » (Frère Angier, Vie St Gregoire, éd. P. Meyer, 2909 ds Romania t. 12, p. 191); 3. ca 1550 « décrire et représenter par le discours » (FEW t. 8, p. 524 b); cf. av. 1593 (Amyot, Epit. dédic. Moral., p. 10 ds Littré). II. 1erquart xiiies. descoloré ... et despaint part. passé adj. « qui a perdu sa peinture, au fig. » (Reclus de Molliens, op. cit., 207, 10 ds T.-L.). I empr., avec adaptation d'apr. peindre, au lat. class. depingere « peindre, représenter en peinture; dépeindre, décrire ». II part. passé adj. de despeindre (Reclus de Molliens, Carité, 46, 5 ds T.-L.), « effacer ce qui est peint », dér. de peindre*, préf. dé(s)-*.
STAT. − Fréq. abs. littér. Dépeindre1 et 2: 208. Dépeint : 210. Fréq. rel. littér. : Dépeindre1 et 2: xixes. : a) 284, b) 285; xxes. : a) 254, b) 331. Dépeint : xixes. : a) 294, b) 174; xxes. : a) 233, b) 408.