| DENTIER, subst. masc. A.− Vx ou littér. Ensemble des dents. Un enfant maniant le soc de la charrue Aide (...) Le cheval dont jamais un blanc sabot ne rue. Son cruel dentier mord le serpentin des sangles (Cocteau, Clair-obscur,1954, p. 146). − Usuel. Prothèse mobile destinée à remplacer une partie ou la totalité des dents d'un maxillaire. Port d'un dentier; mettre, enlever son dentier. Synon. fam. râtelier.Chaque fois qu'il se disposait à parler, (...) il préludait en faisant claquer sa langue contre le palais de caoutchouc qui charpentait son dentier (Duhamel, Nuit St-Jean,1935, p. 21).Son dentier claquait (Druon, Gdes fam.,t. 2, 1948, p. 103). B.− P. anal., TECHNOL. Dents d'une machine, pièce métallique qui les supporte : ... l'on torche la lame d'acier, essayant du pouce le tranchant de ses dents triangulaires ou on la déboulonne pour en mettre une neuve à la place, et l'on huile les engrenages du dentier, ...
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 165. Prononc. et Orth. : [dɑ
̃tje]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1574 « rangée de dents » (D'Aubigné La Création, éd. Réaume et de Caussade, t. 3, p. 399); av. 1589 « mâchoire » (Baïf, Poemes, L. III [II, 127] ds Hug.); 2. 1624 « rangée de dents artificielles » (Des Lorens, Premières Satires, 148. Jouaust ds R. Hist. litt. Fr., t. 9, p. 484); 3. 1857 technol. (Chesn.). Dér. de dent*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. Laboriat (J.). Qq. points de lang. Vie Lang. 1971, pp. 574-577. |