| DENTAL, ALE, AUX, adj. PHONÉT. Qui fait intervenir les dents. D'après le lieu d'articulation, on distingue l dental, l' palatal ou « mouillé » (Saussure, Ling. gén.,1916, p. 74).À moins que « Stéphane » (...) ne l'emporte, à cause du départ sifflant et dental « Sté ... » (Arnoux, Gentilsh. ceinture,1928, p. 153):1. Les groupes ty, dy, que le peuple tendait (et tend encore) à mouiller étuguier pour étudier ont été ramenés à l'articulation dentale...
Bally, Le Lang. et la vie,1952, p. 107. ♦ Consonne dentale et, absol., dentale. Consonne réalisée en appliquant la langue sur la face palatine des incisives supérieures : 2. Chacune tâte, et vérifie, la main posée sur son propre larynx, la présence du précieux son, s'essaie aux labiales, aux dentales, travaille l'énigme des e muets, palpe la différence entre pa et pe...
Colette, En pays connu,1949, p. 235. Rem. Dentale entre comme second élément de compos. dans la formation de termes de phonét. : interdentale, postdentale, supradentale; labio-dentale (cf. Saussure, op. cit., p. 73). − P. ext. Parole facile, aisée, dentale, trop d'accent, à mon goût. Parole d'un homme [Léon Barthou] qui explique bien, mais qui n'a pas trouvé lui-même ce qu'il explique (Renard, Journal,1900, p. 616).Il [Gide] parle d'une voix douce et dentale (Green, Journal,1931, p. 49). Prononc. et Orth. : [dɑ
̃tal]; plur. [-o]. Ds Ac. 1762 et 1798 au fém. dentale; ds Ac. 1835-1932 aux 2 genres. Étymol. et Hist. 1. 1534 [jointure] dentalle ([Gui de Chauliac], Le Guidon en françoys, 40 d ds Rom. Forsch., t. 32, p. 44); 2. 1690 phonét. lettres dentales (Fur.). Dér. de dent*; suff. -al*. |