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DÉIFIÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de déifier*.
II.− Adj., littér.
A.− [Correspond à déifier A] Qui est élevé au rang de dieu, que l'on considère comme une divinité. Ce fleuve déifié [le Gange], à la fois nourricier et destructeur, comparable à Siva qui enfante et qui tue (Loti, Inde sans Angl.,1903, p. 393):
1. Les pasteurs honoraient aussi une sorte d'Hercule italique (...), auteur de leur race, homme déifié, comme nous en trouvons en tête de toute religion héroïque. Michelet, Hist. romaine,t. 1, 1831, p. 27.
Spéc., dans la relig. chrét.Qui participe de la nature divine. Le cri d'une créature confondue en Dieu à force d'amour, à la lettre, déifiée (Mauriac, Bâillon dén.,1945, p. 498).
En emploi subst. :
2. ... l'âme est déjà transformée en quelque chose de surhumain, d'angélique, de déifié (...). Nous fûmes tous également frappés (...) de la sainteté communicative de cet excellent religieux; ... Lamartine, Voyage en Orient,t. 1, 1835, p. 409.
B.− [Correspond à déifier B] À qui l'on donne un caractère sacré; qui est vénéré, exalté. Cette classe intermédiaire (...) qui flotte entre les admirateurs aveugles et les admirés déifiés (Sainte-Beuve, Portr. contemp.,t. 2, 1846-69, p. 282):
3. Voilà votre éducation moderne (...). Si vous empêchez le roman d'arriver chez vous, vous le trouvez sur les boulevards en y promenant vos filles. Elles voient des femmes, créations du génie, déifiées, celles-ci pour avoir tué un prétendu qu'elle n'aimait pas, celle-là pour être morte avec Roméo... Balzac, L'École des ménages,1839, III, 8, p. 467.
Prononc. et Orth. : [deifje]. Ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér. : 31.