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DÉÇU, UE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de décevoir*.
II.− Adjectif
A.− [En parlant d'un sentiment impliquant une attente] Qui ne s'est pas réalisé, qui n'a pas été suivi d'effet contrairement à l'attente. Amitié, curiosité, espérance déçue; illusions déçues. Elle n'a que de l'âme, elle, et l'amour toujours déçu, désespéré, de l'amour (Arnoux, Crimes innoc.,1952, p. 203).
− P. méton. Attente déçue. Non suivie d'effet.
B.− [En parlant d'une pers.] Qui n'a pas été satisfait; désappointé. Un enfant déçu; être amèrement, profondément déçu. D'après ses livres j'imaginais Bergotte comme un vieillard faible et déçu qui avait perdu des enfants et ne s'était jamais consolé (Proust, Swann,1913, p. 97).
− P. méton. Air déçu. Air d'une personne déçue. Et le châtiment vint, sous la forme d'un baiser coléreux mal posé, un baiser raté, enfin qui laissa ma bouche punie et déçue (Colette, Vagab.,1910, p. 157).
− Emploi subst. Ce qu'elle en avait vu passer de toutes les espèces dans sa boutique (...) des déprimés, des enragés à réussir, des forts, des faibles, des déçus, des malmenés (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 40).
Prononc. : [desy]. Fréq. abs. littér. : 970. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 473, b) 444; xxes. : a) 1 321, b) 2 688.