| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉCROCHÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de décrocher*. II.− Emploi adj. [Correspond à décrocher I A] A.− Ils en vinrent tous deux [Cadine et Marjolin] à ne plus quitter les Halles (...) Ce fut à la triperie qu'ils firent connaissance de Claude Lantier (...) Ils regardaient déballer (...) les cœurs de bœuf solides et décrochés comme des cloches muettes (Zola, Ventre Paris,1873, p. 775). − [En parlant de vêtements] Qui n'est plus accroché dans l'armoire, usé. C'était un marchand d'habits décrochés, un lessiveur de vieux pantalons (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 229). B.− Le corps à l'inquiétante souplesse est comme une liane encore mal décrochée de l'entrelacement primordial des branches (Gracq, Beau tén.,1945, p. 45). − P. anal. Dégagé, largement ouvert. Après le dîner, sa mère [de Fernand] tombait dans de brefs sommeils comme dans des trous et ronflait laidement, la tête basse, la mâchoire décrochée (Mauriac, Génitrix,1923, p. 384). C.− Région. Avoir l'estomac décroché (cf. décrocher I A 1 c). D.− ARCHIT. Une coupe suivant une ligne décrochée. Dont le mur est légèrement en retrait : Ce Bucarest du dix-huitième siècle est encore une cité médiévale; avec ses épaisses murailles carrées (...) ses maisons à étages décrochés comme des tiroirs entr'ouverts, il ressemble aux villes peintes sur nos miniatures du quinzième...
Morand, Bucarest,1935, p. 64. − P. anal., emploi subst., IMPR. Un décroché. ,,Titre, texte ou illustration qui vient mordre sur un ensemble de colonnes consacré à un autre sujet`` (Voyenne 1967). Fréq. abs. littér. : 107. |