| ![]() ![]() ![]() ![]() DAUBER2, verbe. A.− Rare. Frapper, rouer de coups. Ces écoliers se sont bien daubés (Ac.1798-1932). ♦ Dauber sur.La querelle s'engageant, Judas qui a le sang chaud et la main prompte daube sur le maître du jardin et l'assomme d'un coup à la tête (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 3, 1863-69, p. 391). B.− P. ext. et cour. Attaquer verbalement en raillant, en dénigrant. J'ai daubé d'importance les Américains, peuple de marchands sans génie, qu'un Tocqueville peut seul admirer (Barb. d'Aurev., 2eMemorandum,1838, p. 375). ♦ Dauber sur : 7 juillet. À table, les passagers parlent beaucoup des grèves en Amérique et prévoient une guerre civile, « quelque chose comme en Espagne »! Tout le monde daube sur M. Roosevelt qui, paraît-il, aurait pu empêcher ces troubles et n'a rien fait, par on ne sait quel calcul démoniaque.
Green, Journal,1937, p. 103. Prononc. et Orth. : [dobe], (je) daube [do:b]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1507 dauber « frapper » (E. d'Amerval, Livre de la Deablerie, 156 b ds IGLF); 1661 dauber sur qqn « le maltraiter en paroles » (Loret, Muze histor., 21 mai ds Livet). Orig. obsc. Une extension de sens de l'a. fr. dauber « crépir, badigeonner » (dep. 1180, David la prophéite ds T.-L.), qui serait lui-même issu du lat. dealbare « blanchir » (d'où a. prov. dalbar « id. », cité ds FEW t. 1, s.v. albus; hyp. de DG, REW3no2488 a, R. Lévy ds Fr. St., t. 2, pp. 243-246, EWFS2), est difficile à admettre. L'hyp. d'une forme dial. d'adouber* (FEW t. 3, p. 168 b; Bl.-W5). qui présente des difficultés phonét., n'est plus retenue ds FEW t. 15, 2, s.v. dubban. Fréq. abs. littér. : 28. |