| DANAÏDE, subst. fém. et adj. A.− MYTH. GR. Chacune des cinquante filles de Danaos, roi légendaire d'Argos, qui (à l'exception d'Hypermnestre) exécutèrent leurs maris la nuit de leurs noces, sur l'ordre de leur père, et furent condamnées aux Enfers à verser éternellement de l'eau dans un vase sans fond. Les tourments des enfers, et surtout ceux des Danaïdes (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 338).Notre cœur est semblable au tonneau des Danaïdes, que rien ne pouvait remplir (P. Leroux, Humanité,t. 1, 1840, p. 16). − P. métaph. Je rendais compte des premières représentations dans un journal et versais, tous les lundis, danaïde littéraire, mon urne de prose dans le puits sans fond du feuilleton (Coppée, Contes rapides,1889, p. 77): ... elle [Ste Lydwine] s'empara de tout; elle fut en même temps et à la fois l'infatigable danaïde de la souffrance et le vase de douleurs qu'elle s'efforçait elle-même de remplir...
Huysmans, Sainte Lydwine de Schiedam,1901, p. 65. B.− HYDRAULIQUE. ,,Sorte de roue hydraulique au moyen de laquelle on change à volonté le mouvement rectiligne d'un courant d'eau, en un mouvement de rotation continue`` (Chesn. 1857). Prononc. : [danaid]. Étymol. et Hist. 1546 myth. gr. bussart [sorte de tonneau] des Danaïdes (Rabelais, Tiers Livre, prol.. éd. Screech, 278); 1840 tonneau des Danaïdes (P. Leroux, loc. cit.). Empr. au lat. impérial Danaïdes nom des 50 filles de Danaos, roi d'Argos, condamnées, aux Enfers, à verser éternellement de l'eau dans un vase sans fond, transcr. du gr. α
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ς. Fréq. abs. littér. : 6. |