| DÉVIDOIR, subst. masc. A.− Instrument qui sert à dévider du fil. Dévidoir à main, mécanique; la pédale du dévidoir; mettre un écheveau sur le dévidoir. Au fond des coins (...) le diligent, le rouet à mains, le dévidoir avec ses tourettes (Zola, Rêve,1888, p. 158): Assise, près de la fenêtre, devant un de ces jolis dévidoirs comme on en voit dans les tableaux de Chardin, et que nos grand'mères appelaient des « giroindes », Mademoiselle Georgette était en train de pelotonner des écheveaux de fil.
Theuriet, Le Mariage de Gérard,1875, p. 95. B.− P. ext. Appareil de forme spécifique sur lequel on enroule ficelle, fil de fer, corde, ruban de papier, etc. [Pour l'étamage des fils] les couronnes sont placées sur un dévidoir et le fil entraîné par un bobinoir (Gasnier, Dépôts métall.,1927, p. 56). − Dévidoir de pompier. Chariot à tambour où sont enroulés les tuyaux d'arrosage. Dévidoir à caisse, à bobine. − PÊCHE. Appareil sur lequel on enroule les lignes pour les faire filer. ,,Appareil indispensable pour mettre à sécher les soies employées pour le lancer de la mouche artificielle`` (Pollet 1970). Rem. On rencontre une forme vieillie ou région. dévide, subst. masc. (cf. Sand, Jeanne, 1844, p. 310), non attestée dans les dictionnaires. Prononc. et Orth. : [devidwa:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiiies. desvuidoir (Gloss. de Philotas, Bibl. de Montpellier ds Lac., s.v. devettuere); fin du xives. desvedeour (Gloss. Aalma, éd. M. Roques, Lexiques, t. II, p. 13, 246). Dér. du rad. de dévider*; suff. -oir*. Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 41. − Livingston (Ch. H.). Skein-winding reels. Studies in word history and etymology. Ann Arbor, 1957, 220 p. |