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DÉTREMPÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de détremper1*.
II.− Emploi adj. [Correspond à détremper1A] Amolli par le liquide ou l'humidité qui l'imprègne; délayé avec un liquide (cf. trempe1). Pain détrempé; mortier détrempé; herbe, sol détrempé. Vaste plaine marécageuse, très détrempée au premier voyage, très sèche à présent (Delacroix, Journal,1832, p. 149).La terre détrempee, couverte de flaques d'eau, mollissait sous les pas (Zola, M. Férat,1868, p. 157).
− P. métaph. Prince [le duc d'Orléans] faible, inappliqué, dissolu (...) caractère mou et détrempé (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 15, 1851-62, p. 196).
♦ [En parlant d'une couleur] Délavé. Le bleu détrempé de quelque côte lointaine et basse (Pourrat, Gaspard,1931, p. 76).
− P. méton. Climat, printemps détrempé. Climat, printemps humide, pluvieux. Les plus vaillants n'avaient même pas le courage de travailler, tellement s'amollissaient les corps dans ce climat tout détrempé (A. Daudet, Port-Tarascon,1890, p. 129).Sans entendre par la campagne le printemps détrempé (Aragon, Rom. inach.,1956, p. 119).
− P. ext. [Correspond à détremper1C 2; en parlant de qqn] Pénétré d'humidité, transpercé par la pluie, mouillé en profondeur (cf. trempé1). Alourdis et détrempés, nous frappons de l'épaule la terre mouillée comme nous (Barbusse, Feu,1916, p. 339).