| DÉTONATION, subst. fém. Bruit plus ou moins intense et très subit émis par ce qui détone. Une détonation éclate, retentit; détonation de la foudre, de l'orage, d'un feu d'artifice; détonation d'un fusil, d'un canon : 1. En haut, la débâcle devait continuer, on entendait une série de sourdes détonations, les bois qui se fendaient, qui éclataient dans le grondement continu et croissant de l'averse.
Zola, Germinal,1885, p. 1538. − P. ext. Bruit violent qui rappelle celui d'une explosion. Les nègres, dos contre ventre, dansaient en battant des mains, entre les détonations des tambours (Morand, Magie noire,1930, p. 25): 2. Puis il se fit un grand remue-ménage, un grand mouvement de pieds et de têtes, une grande détonation générale de toux et de mouchoirs...
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 26. − P. métaph. Brusque élan de passion : 3. Honteux d'une émotion qui lui arrivait comme un choc brusque, − la jeunesse a de ces détonations violentes, − il [Jourfier] se leva pour s'échapper.
F. Fabre, Lucifer,1884, p. 9. Prononc. et Orth. : [detɔnasjɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1932. Land. 1834 écrit détonnation. Cf. détoner. Étymol. et Hist. 1690 (Fur.). Dér. savant du rad. de détoner*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 416. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 204, b) 1 079; xxes. : a) 749, b) 565. |