| * Dans l'article "DÉTESTABLE,, adj." DÉTESTABLE, adj. Qui n'est pas aimable; qui a tout pour déplaire. Une santé détestable; une auberge, une brasserie détestable. Spectacle détestable, lamentable, effroyable, pitoyable! (Claudel, Tête d'Or,1901, 3epart., p. 281):Cette vie uniforme et sans tendresse est bonne pour les uns, détestable pour les autres.
Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Après, 1890, p. 102. SYNT. a) [En parlant d'une boisson, d'une nourriture] Un mets, du pain, du vin détestable; une bière détestable. b) [En parlant de la nature, du temps qu'il fait, d'un lieu, d'un pays] Un hiver, un temps, une ville détestable. c) [En parlant de l'esprit, des productions de l'esprit, de l'art, des influences, etc.] Un esprit, un roman, une traduction détestable; une éducation détestable. d) [En parlant d'une pers., d'un ensemble de pers.] Un comédien, un écrivain, un locataire détestable; compagnie détestable. ♦ Expr. Passer une nuit détestable. Sans dormir. D'un goût, d'une humeur détestable; le plus détestable bavard, le plus détestable des caractères; le plus détestable abus. − Emploi subst. Cet essai naturaliste échoue dans le détestable (Péladan, Salon,1882, p. 41). Prononc. et Orth. : [detεstabl̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1308 (Aimé, Ystoire de li Normant, éd. Bartholomaeis, I, 5). Empr. au lat. class.detestabilis « détestable », dér. de detestari, cf. détester. Fréq. abs. littér. : 717. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 046, b) 1 198; xxes. : a) 1 116, b) 842. DÉR. Détestablement, adv.D'une manière détestable; très mal. Traiter détestablement un sujet; un ouvrage détestablement écrit (cf. Constant, Journaux, 1805, p. 186). Lafond joue Gengis-Khan en gamin tragique; il n'a bien dit que la deuxième scène (...) détestablement les deux dernières (Stendhal, Journal,t. 1, 1801-18, p. 262).On note la mention ,,fam.`` ds Ac. 1835, 1878 et Quillet 1965.− [detεstabləmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1878. − 1reattest. 1393 (Eustache Deschamps, Complainte de l'Église, éd. G. Raynaud, VII, p. 307); de détestable, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér. : 8. BBG. − Quem. 2es. t. 2 1971. |