| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉSARÇONNÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de désarçonner*. II.− Emploi adj. A.− Jeté à bas de sa monture, vidé des arçons. Écuyer, cavalier désarçonné. La troupe désarçonnée Des écuyers de Franconi (Gautier, Émaux,1852, p. 99): ... j'ai chevauché. Je sais comment l'étendard flotte au bout de la hallebarde, comment la corde de l'arc résonne, comment le cavalier désarçonné gémit sous le haubert.
Quinet, Ahasvérus,1833, 3ejournée, p. 225. − P. anal. [Appliqué à une chose] Le lourd volume désarçonné pendit un moment, hésita, se balança, puis s'écroula (Hugo, Quatre-vingt-treize,1874, p. 117). B.− Au fig. Qui se trouve dans un état d'inconfort moral, ne sachant ni que faire, ni que dire. Synon. décontenancé, désemparé, déconcerté.Maintenant qu'en fait je ne lui demande plus rien [à la vie], je m'éprouve plus désarçonné, plus dénué que jamais (Du Bos, Journal,1927, p. 344). − Emploi subst., rare. Pas un de ces désarçonnés qui soit capable de se remettre en selle (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 360). Fréq. abs. littér. : 52. |