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DÉRIVE, subst. fém.
A.− AVIAT., MAR. Déviation d'un bateau ou d'un avion par rapport à sa route sous l'action des courants ou des vents (cf. dériver1B 2). Angle, mesure, plan de dérive. La dérive [de l'avion] peut être rapportée ou venue de construction avec la partie du bâti d'union (Guillemin, Constr., calcul et essai avions et hydrav.,1929, p. 140):
1. ... [en navigation aérienne] sans connaître exactement le vent (...) on gouvernera (...) dès le départ à un cap « plus au vent » de la route de façon à corriger, grosso modo, la dérive. Duval, Hébrard, Traité pratique de navigation aérienne,1928, p. 56.
À la dérive. Ce bâtiment va à la dérive. ,,Le vent, les courants le détournent de sa route`` (Ac. 1932).
P. métaph. :
2. Et il n'en retournait pas moins à Solesmes, car aussitôt réinstallé à Chartres, la nostalgie le repossédait de l'office divin, de ces journées justement très bien scindées par la liturgie pour ramener l'âme vers Dieu, pour empêcher ceux qui ne travaillent point, de trop voguer à la dérive. Huysmans, L'Oblat,t. 1, 1903, p. 15.
Aller, être en dérive. ,,Aller au gré du vent ou d'un courant`` (Will. 1831). Ce bateau est en dérive (Ac.).
P. anal. Dérive des glaces. La dérive des glaces polaires vers les régions tempérées a une influence importante sur le climat (Rouch, Régions polaires,1927, p. 113).
Spéc. Pêche se pratiquant sur une embarcation qui n'est pas au mouillage.
Filet de dérive. Filet utilisé pour cette pêche. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, ce fut la pêche aux filets de dérive qui était la plus répandue (Boyer, Pêches mar.,1967, p. 60).
En partic. Dérive des continents. Théorie prétendant que les continents flottent à la surface d'une masse visqueuse. Le transformisme (...), ce n'est qu'une vieille hypothèse darwinienne, aussi locale et caduque que la conception laplacienne du système solaire, ou la dérive wégenérienne des continents (Teilhard de Ch., Phénom. hum.,1955, p. 242).
B.− Dispositif installé sur un bateau ou sous un avion pour l'empêcher de dériver. Cf. Croneau, Constr. nav. guerre, t. 2, 1892, p. 175.
C.− ARTILL. Distance exacte dont doit être déplacée la hausse d'un canon pour en corriger la déviation. La quantité dont il faut déplacer le cran de mire dans le sens horizontal : c'est la dérive (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav,1890, p. 22).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Dérivographe, subst. masc. Appareil destiné à enregistrer les courbes de dérive (cf. dériver1B 2). Le dérivographe se compose d'un collimateur relié par un parallélogramme articulé à un crayon mobile sur une feuille de papier (Duval, Hébrard, Navig. aér., 1928, p. 151). b) Dérivomètre, subst. masc., Instrument utilisé en marine ou en aviation pour mesurer la dérive d'un bateau ou d'un avion par rapport à un point de repère. [Le] Dérivomètre Brion (...) monté sur un porte-carte à rouleau sert à mesurer en vol l'angle de dérive, le vent et le cap (Duval, Hébrard, Navig. aér., 1928, p. 156).
Prononc. et Orth. : [deʀi:v]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1628 à la drive « à la dérive » (ds Haschke Richelieu, p. 14); 1671 mar. (Ordre du Roy, vol. 1671, fol. 129 vods Jal1). Déverbal de dériver1étymol. III. Fréq. abs. littér. : 245. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 239, b) 222; xxes. : a) 417, b) 463. Bbg. La Landelle (G. de). Le lang. des marins. Paris, 1859, passim.