| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉRATÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. I.− Part. passé de dérater*. II.− Emploi adj. [En parlant d'un chien] Qui a été privé de sa rate pour pouvoir courir plus vite : 1. Dès que la rate a été enlevée, les animaux cessaient de grossir, ce qui fait qu'au bout de 2 jours on reconnaissait le chien dératé à sa plus petite taille parce que les autres qui étaient de même taille au moment de l'opération l'avaient dépassé en grosseur.
C. Bernard, Cahier de Notes,1860, p. 35. III.− Emploi subst. [Précédé d'un verbe de mouvement] Comme un/une dératé(e). Très vite. La femme courait comme une dératée dans les labours (Giono, Gd troupeau,1931, p. 34): 2. Pour faire un bon farceur (...) il faut savoir des choses dans sa tête; et d'abord savoir marcher. (...) Une supposition : un qui s'en irait à Valbuisson comme un dératé chercher le courrier pour Claquebue, qu'est-ce qui arriverait? en s'en revenant il tirerait la jambe...
Aymé, La Jument verte,1933, p. 97. − P. ext. De toutes ses forces : 3. ... à quoi pense-t-il, ce Dieu, de laisser croire comme ça qu'il est avec tout le monde? Pourquoi nous laisse-t-il tous, tous, crier côte à côte comme des dératés et des brutes : « Dieu est avec nous! » « Non, pas du tout, vous faites erreur, Dieu est avec nous! ».
Barbusse, Le Feu,1916, p. 311. Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 158. − Rog. 1965, p. 110. |