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DÉRACINÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de déraciner*.
II.− Adj. Qui s'est détaché de tout ce à quoi il (ou elle) était attaché(e) par des liens étroits ou qui a été arraché(e) à ce à quoi il (ou elle) tenait, en particulier à son pays ou milieu d'origine. Tant de jeunes femmes désœuvrées, voyageuses et déracinées de tout devoir (Barrès, Renan,1888, p. 95).« Je suis plus seul et plus déraciné que jamais », écrit Lamartine après la mort de son père (cité par Des Cognets, « La Vie intérieure de Lamartine », p. 18) (Barrès, Cahiers,t. 10, 1913, p. 53).Les populations déracinées et sans attaches solides (Le Corbusier, Charte Ath.,1957, p. 19):
1. C'est en vain que l'esprit juge avec impartialité le pays qui nous a vus naître, nos affections ne s'en détachent jamais; et quand on est contraint à le quitter, l'existence semble déracinée, on se devient comme étranger à soi-même. Staël, De l'Allemagne,t. 1, 1810, p. 191.
Emploi subst. Personne arrachée à son pays, à son milieu d'origine et/ou qui a été arrachée à tout ce à quoi elle tenait par des liens affectifs et presque sensuels. Les Déracinés (roman de Barrès 1897). Cette cosmopolite qui n'a ni son ciel, ni sa terre, ni sa société, c'est une déracinée (Barrès, Renan,1888, p. 147):
2. Parfois je suis dans mon cabinet, il n'y a que mon cerveau qui aime ma Lorraine. Je raisonne, j'intellectualise, je suis un déraciné, plongé dans les mots, dans les idées, c'est-à-dire dans un pur néant. Mais voici que je vais à la promenade : l'air doux me baigne, l'horizon rafraîchit mes yeux, de tout mon corps je me conforme à la Lorraine. Je cesse de penser; je suis maintenant une plante lorraine, heureux, joyeux, intéressé par tous mes sens. Barrès, Mes cahiers,t. 4, 1904-05, p. 15.
Fréq. abs. littér. : 250. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 254, b) 293; xxes. : a) 756, b) 233. Bbg. Rog. 1965, p. 121.