| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉPOUILLÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de dépouiller*. II.− Emploi adj. A.− [En parlant d'un animal (cf. dépouiller I A 1 a)] Dont on a retiré la peau. Lapin dépouillé. B.− [En parlant d'un paysage, de plantes (cf. dépouiller I A 1 c)] Qui a perdu sa verdure, ses fleurs, son aspect vivant et gai. Arbre dépouillé. Tout est aride, tout est dépouillé (Sainte-Beuve, Poisons,1869, p. 18): 1. Nous voilà roulant sur la route d'Arles, un peu sèche, un peu dépouillée, par ce matin de décembre...
A. Daudet, Lettres de mon moulin,1869, p. 233. C.− [En parlant des humains (cf. dépouiller I A 2 a et b α)] Qui a perdu ses biens, matériels ou non, volontairement ou non. Dépouillé et nu; austère et dépouillé. Un homme seul, errant, dépouillé, ruiné, terrassé, proscrit, se lève devant lui et l'attaque (Hugo, Hist. crime,1877, p. 210). − JEUX et proverbial. Jouer au roi dépouillé, sorte de jeu où l'on ôte pièce à pièce les habits de celui qu'on a fait le roi du jeu; fig. quand on a dépouillé un homme de tout son bien, on dit qu'on a joué au roi dépouillé (J.-F. Rolland, Dict. mauv. lang.,1813, p. 51). D.− [En parlant d'un objet (cf. dépouiller I A 2 b β)] Sans ornement, d'une simplicité pouvant aller jusqu'à l'austérité. Ces robes sobres sans être dépouillées, dont on disait alors dans la couture qu'elles avaient du chien (Abellio, Pacifiques,1946, p. 40). − Spéc. [En parlant d'un style] Sans recherche ni complication. Synon. simple.Le fond seul importe, contente-toi d'un style clair, correct, dépouillé, qui n'attire pas l'œil (Martin du G., Souv. autobiogr.,1955, p. LXXX): 2. Ce style moderne si net, si dépouillé, n'exprime pas toujours, comme on le croit, une société jeune, réaliste, affairée.
Mauriac, Journal,1945, p. 179. Fréq. abs. littér. : 1 430. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 496, b) 1 611; xxes. : a) 1 858, b) 1 969. |