| DÉPORT1, subst. masc. HISTOIRE A.− DR. FÉOD. Privilège d'un seigneur en vertu duquel il jouissait, pour un temps, du revenu d'un fief, au décès du possesseur. Le droit de déport était différent selon les coutumes des lieux (Ac.1835-1932). B.− DR. CANON. Privilège d'un évêque ou d'un autre ecclésiastique en vertu duquel il percevait, pour un temps, le revenu des bénéfices vacants de son diocèse. Le droit de déport n'avait pas lieu dans tous les diocèses (Ac.1798-1878).Cf. Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 109. Rem. Sens attestés en outre ds Lar. 19e-Lar. encyclop., Littré, DG. Prononc. et Orth. : [depɔ:ʀ]. Ds Ac. 1835-1878. Étymol. et Hist. [Ca 1160 « plaisir, divertissement » (Eneas, 160 ds T.-L.); 1ertiers xiiies. depors « délai » (Durmart le Galois, éd. J. Gildea, 7754)]; 1405 dr. can. (doc. cité ds Laurière, Gloss. du dr. fr., 1882, p. 165 b); 1508 « droit qu'avait le seigneur de jouir du revenu d'un fief, la première année après la mort de son possesseur » (Cout. d'Anjou ds Nouv. Cout. gén., IV, p. 539, CVII). Déverbal de déporter* peut-être au sens de « renoncer, s'abstenir » (cf. aussi desport « dispense » ds FEW t. 9, p. 218 b). Fréq. abs. littér. : 1. |