| DÉNATURANT, ANTE, part. prés., adj. et subst. masc. I.− Part. prés. de dénaturer*. II.− Adj. Qui dénature. A.− [La modification porte sur une réalité matérielle] Ces alcools dénaturés ne peuvent être utilisés sans en extraire préalablement tout ou partie de l'huile dénaturante qu'ils contiennent (Gaz. des Trib.,4 janv. 1873, p. 10, col. 3 ds Littré). B.− [La modification porte sur une entité abstr.] :
... elle [Albertine] savait que je n'aimais proposer à mon attention que ce qui m'était encore obscur, et pouvoir, au cours de ces exécutions successives, rejoindre les unes aux autres, grâce à la lumière croissante, mais hélas! dénaturante et étrangère de mon intelligence, les lignes fragmentaires et interrompues de la construction, d'abord presque ensevelie dans la brume.
Proust, La Prisonnière,1922, p. 371. − Emploi subst., rare. Ils [les partis politiques] sont également et contrairement des dénaturants (Péguy, Notre jeun.,1910, p. 210). III.− Subst. masc. Substance possédant la propriété de dénaturer une autre substance. L'alcool méthylique du dénaturant [de l'alcool] joue, en partie, le rôle de stabilisateur [dans les mélanges alcool-essence] (Chartrou, Pétroles nat. et artif.,1931, p. 200). − Spéc., CHIM. et PHYS. NUCL. Isotope non fissible qui, dans une arme atomique, peut être ajouté à une matière fissible pour en réduire ou supprimer l'aptitude à exploser. Prononc. : [denatyʀ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Fréq. abs. littér. : 17. |