| DÉMENTI, subst. masc. Action de démentir. Déclaration qui soutient qu'une affirmation est fausse. Donner, infliger, opposer, publier un démenti cinglant, formel, officiel : 1. Tu n'as pas encore lu l'Huma, il y aura peut-être un démenti.
− Du délayage, peut-être, pas de démenti. Il s'agit de textes officiels qui se suffisent à eux-mêmes.
Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 176. − P. anal. [En parlant d'un événement qui se réalise contrairement à ce qu'on avait supposé ou espéré] La vie s'apprêtait à lui infliger un terrible démenti (Rolland, J.-Chr.,Buisson ard., 1911, p. 1355): 2. − Je crois que l'orage se calme, dit-il. Mais en ce moment, comme pour lui donner un démenti, un coup de tonnerre terrible ébranla la maison, et une bouffée de vent mêlée de pluie entra qui éteignit la lampe.
Dumas père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 662. − Loc., vx. Avoir le démenti de qqc. Subir l'humiliation de l'échec d'un projet dans lequel on s'est engagé à fond. Je me suis compromise, je n'en aurai pas le démenti; nous assiégeons M. le duc de Bourbon jusqu'à ce qu'il se rende (Dumas père, Mllede Belle-Isle,1839, I, 3, p. 27). Prononc. et Orth. : [demɑ
̃ti]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1remoitié xves. desmenteys (plur.) « action de démentir, considérée comme une injure » (Pierre Cochon, Chron. normande ds R. Hist. litt. Fr., t. 9, p. 481) − 1771, Trév.; b) 1648 avoir le démenti de « subir l'affront d'un échec dans une entreprise » (Scarron, Virgile travesti, I, 56 a ds Richardson); 2. 1680 « action de démentir » (Rich.); 3. 1789 « ce qui contredit une chose admise ou attendue » (Staël, Lettres jeun., p. 318). Part. passé substantivé de démentir*. Fréq. abs. littér. : 545. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 812, b) 603; xxes. : a) 1 017, b) 689. |