| DÉLIVRE, subst. masc. A.− MÉD. Ensemble des annexes du fœtus (placenta, cordon et enveloppes), expulsés dans la dernière phase de l'accouchement. Synon. arrière-faix.La crainte d'une hémorragie tourmentait encore le docteur, (...). D'autre part, le délivre lui paraissait complet (Zola, Joie de vivre,1884, p. 1101). − P. métaph. Montlosier accouche avec difficulté d'idées disparates; mais s'il parvient à les dégager de leur délivre, elles sont quelquefois belles, surtout énergiques (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 475). B.− Région. (Poitou). Les délivres. ,,Décombres, restes de construction`` (Guérin 1892). Les légumes d'une petite voiture renversée avaient roulé jusqu'aux délivres d'une maison en construction (Malègue, Augustin,t. 1, p. 134). Rem. Exceptionnellement le mot est employé au fém. par Gracq : ce décombre de mer, pareil aux délivres d'une grande ville charriées à la côte par une inondation (Syrtes, 1951, p. 90). Prononc. et Orth. : [deli:vʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1606 subst. fém. « arrière-faix » (Nicot); 1694 subst. masc. « id. » (Corneille). Déverbal de délivrer1*. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Laurent (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t. 51, p. 37. |