| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉHANCHÉ, ÉE, part. passé, et adj. I.− Part. passé de déhancher*. II.− Emploi adj. A.− [En parlant d'une pers., de son attitude ou de sa démarche] Qui accentue successivement la saillie de chaque hanche (soit en fournissant un effort, soit par nonchalance). Tirant sur ses sabots comme sur des voitures lourdes, déhanché, déjeté, dans le roulis cassé de ses reins (Zola, Terre,1887, p. 431). − En partic. [En parlant d'une femme ou des effets suggestifs de son attitude, de sa démarche] Ils rapportaient du dehors, dans leurs habits, un peu des filles qu'ils quittaient. Leurs attitudes déhanchées (Zola, Curée,1872, p. 431). ♦ P. métaph. Ma muse (quelque déhanchée qu'elle puisse être) ne s'est point encore prostituée, et j'ai bien envie de la laisser crever vierge (Flaub., Corresp.,1852, p. 421). B.− P. ext. [En parlant d'un animal, notamment d'un cheval] Qui accuse une déformation de la hanche à la suite d'une fracture de l'os iliaque. − P. métaph. L'idée de justice (...), cette Rossinante déhanchée sur laquelle ont chevauché tant de Don Quichotte de l'histoire (Sorel, Réfl. violence,1908, p. 339). C.− P. anal. [En parlant d'un inanimé] Petit tram déhanché qui cahotait (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 217). Prononc. et Orth. : [deɑ
̃
ʃe]. h aspiré ds Littré et Passy 1914. Fér. 1768 n'enregistre pas l'adj. Admis ds Ac. 1694 et 1718, s.v. deshanché, avec la rem. : ,,l'h s'aspire``. Ds Ac. 1740-1878 sous la forme mod. sans précision au sujet de h. ,,Actuellement, h germanique n'a qu'une valeur orthographique : sa présence indique simplement qu'il n'y a lieu de faire ni l'élision ni la liaison : la hache, une hache, des haches, un beau hêtre, des haricots, le hérisson, un hérisson, en haut, etc. L'emphase seule permet l'aspiration : je le hais, une immense haine, mais, alors, on peut entendre de même : c'est heffroyable, hattention! et bien houi! etc.; il n'est d'ailleurs pas joli d'en abuser. En dehors de ce cas particulier, l'h germanique ne se prononce que dans certaines régions (Lorrains, Wallons, côte normande).`` (G. Straka, La Prononc. parisienne ds B. de la Faculté des Lettres de Strasbourg, 1952, p. 44). Noter que pour Ac. l'adj. est plus attesté que l'inf. Fréq. abs. littér. : 22. |