| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉFRAÎCHI, IE, part. passé et adj. I.− Part. passé de défraîchir*. II.− Adj. [En parlant de pers. ou de choses] A.− Qui a perdu son apparence primitive, qui est privé de sa fraîcheur, de son éclat. La crasse éteint le chatoiement des velours et des satins défraîchis (Faure, Hist. art.,1921, p. 91).La terre épuisée, les prés défraîchis, l'eau dormante, avec l'odeur des feuillages taris (Bernanos, Joie,1929, p. 552): 1. Le jour cru du midi lui montrait des rides qu'il ne se connaissait pas encore : un état de décrépitude ignoré dans la demi-ombre des appartements parisiens. Il pensait, en examinant le coin des yeux, les paupières fripées, les tempes, le front dégarnis : « bigre, je ne suis pas seulement défraîchi. Je suis avancé. »
Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Duchoux, 1887, p. 700. SYNT. Costume, étoffe, robe, teint, visage défraîchi(e). PARAD. a) Synon. décati, déformé, fané, fatigué, flétri, fripé, passé, usé, vieilli, vieux. b) Anton. neuf, rafraîchi. B.− P. métaph. Qui a perdu sa primeur, son caractère inédit. (Quasi-)anton. actuel : 2. Amas de faits non digérés, et qui seront servis tout crus au public, écrasé sous la somme de ces faits. (...) : des nouvelles. Ensuite ces primeurs, un peu défraîchies, seront repassées, après usage, aux journaux de province.
Morand, New York,1930, p. 194. Prononc. et Orth. : [defʀ
ε
ʃi] ou [defʀeʃi]. Cf. défraîchir. Ds Ac. 1878. Fréq. abs. littér. : 96. Bbg. Wolf (H. J.). Kratylos. 1973 [1974], t. 18, no1, p. 84. |