| DÉFÉNESTRATION,(DÉFENESTRATION, DÉFÉNESTRATION) subst. fém. Action de jeter (quelqu'un) par une fenêtre. La défénestration des palabreurs hostiles (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 196).Je tins à visiter les lieux de défénestration, de décapitation (Giraudoux, Simon,1926, p. 39).− HIST. Les défénestrations de Prague [p. réf. à deux épisodes célèbres de l'histoire tchèque, 30 juillet 1419 et 23 mai 1618]. Cf. Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 204. − P. anal. : Les parlementaires, en effet, savent qu'ils devront sauter par la fenêtre la première fois qu'un homme ayant rendu des services réels à ce pays rentrera dans Paris. Et pour retarder cette défenestration que les enseignements de l'histoire leur garantissent, ils souhaitent d'abord qu'aucun homme ne rende à notre pays des services éclatants.
Barrès, Scènes et doctrines du nationalisme,t. 2, 1902, p. 50. Prononc. et Orth. : [defənεstʀasjɔ
̃] ds Littré, Pt Rob., Pt Lar. 1968, Warn. 1968 (lang. soutenu) et Lar. Lang. fr.; [defe-] par harmonisation vocalique avec la 1resyll. ds Barbeau-Rodhe 1930. Cf. la graph. défénestration ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-20e. Pour le lang. cour. Warn. 1968 mentionne également [dεfnεs-] et même [defnε-]. Étymol. et Hist. 1838 défenestration de Prague (Ac. Compl. 1842). Dér. de défenestrer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : Défénestration : 3. |