| DÉFÉNESTRER,(DÉFENESTRER, DÉFÉNESTRER) verbe trans. A.− Vx. Ôter les fenêtres de (une habitation). Rem. Attesté ds Jossier 1881 et par qq. dict. gén. avec la graphie défenêtrer (infra prononc. et orth.). B.− Précipiter (quelqu'un) par une fenêtre. MmeB. L. aurait été défenestrée par son mari. Celui-ci soutient qu'il s'agit d'un accident (Figaro,29 nov. 1966ds Gilb. 1971): Vos envoyés ont si bien brimé et défénestré les cardinaux à Carpentras que ceux-ci se sont enfuis, soutanes retroussées, à travers la campagne...
Druon, La Reine étranglée,1955, p. 97. − P. métaph. Se débarrasser de (quelqu'un) avec quelque brusquerie; éliminer d'un poste, d'une fonction. Point ne suffit de « défenestrer » des personnalités qui ont rendu de grands services à la cause [du sport] (
Œuvre,23 janv. 1941). Prononc. et Orth. Il convient de distinguer défenêtrer « ôter les fenêtres », attesté ds Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, de défenestrer [defənεstʀe] ou [defe-] ou [dεfnεstʀe] ou [defnεs-] (cf. défenestration) qui signifie « précipiter quelqu'un par une fenêtre » et qui est attesté ds Quillet 1965, Gilb. 1971, Davau-Cohen 1972. Étymol. et Hist. 1564 « ôter les fenêtres » (Ambr. Paré,
Œuvres, Discours, éd. J. F. Malgaigne, t. 2, p. 137 b); à nouv. 1863 (Littré); 1941 fig. « révoquer » (Œuvre, loc. cit.). Dér. de fenêtre*; préf. dé-* et dés. -er. DÉR. Défenestreur, subst. masc.Auteur d'une défenestration. Les défenestreurs fournissaient aux trieurs de profit les couteaux-réclame (Hamp, Champagne,1909, p. 170).− 1reattest. 1909 id.; de défenestrer, suff. -eur2*. − Fréq. abs. littér. : 1. |