| DÉDOMMAGEMENT, subst. masc. A.− Action de réparer un dommage, un tort subi (par quelqu'un); p. méton. avantage accordé (à quelqu'un) pour réparer un dommage. Dédommagement du préjudice matériel et moral; un faible droit au dédommagement. Saint-Paul, (...). − Nous n'avons pas été heureux, (...), dans notre première entreprise. Le duc de Guise. − La fortune nous doit un dédommagement (Dumas père, Henri III,1829, IV, 6, p. 185).Schleiter s'était fait donner, à titre de dédommagement, le secrétariat de la présidence, au Sénat (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 252): 1. ... n'étant pas bien distant de Versailles, il y envoyait des mémoires qu'on ne lui demandait pas et réclamait des dédommagements auxquels il n'avait pas droit.
A. France, Le Génie latin,1909, p. 220. SYNT. Dédommagement pécuniaire; ample, faible, léger dédommagement; dédommagement à des pertes subies, pour des avances consenties; en échange et en dédommagement; accepter, devoir, espérer, offrir, obtenir, demander, recevoir des dédommagements; faire un procès en dédommagement des dégâts causés. B.− Au fig. Compensation qui est attachée à une chose pénible ou méritoire ou exceptionnelle. Dédommagement à la souffrance, de la solitude, d'une passion rentrée; mériter des dédommagements; dédommagements dans les tristesses. Synon. consolation.Un léger dédommagement de tous les échecs de ces temps-ci (Goncourt, Journal,1887, p. 663): 2. La vue magnifique que l'on découvre du haut de la flèche [de la cathédrale de Tolède] est un large dédommagement de la fatigue de l'ascension.
Gautier, Tra los montes,Voyage en Espagne, 1843, p. 157. Prononc. et Orth. : [dedɔmaʒmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1309 desdamagement (A.N. JJ 45, fo14 rods Gdf. Compl.); 1723 fig. (Marivaux, La Double inconstance, éd. Lescure, 5). Dér. de dédommager*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 175. |