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DÉCROÛTER, verbe trans.
A.− [L'obj. désigne une croûte qui recouvre un obj. (autre que le pain)] Enlever (cette croûte de l'objet qu'elle recouvre). Tâtant les murs, décroûtant un plâtras, sondant une lézarde (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 330).
− P. ext. Enlever, débarrasser (des croûtes tombées) :
La discussion avait duré tant qu'ils étaient en quête de chandelles; une fois redescendus dans la cave et occupés à décroûter le tas des rognures et des maculatures pour les mettre en sac et les peser, la querelle avait recommencé... Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 174.
B.− [L'obj. désigne ce qui est recouvert] Débarrasser cet objet de ce qui le recouvre.
1. JOAILL. Décroûter un diamant (brut). Enlever la gangue minérale qui enveloppe ce diamant.
2. VÉN. [En parlant des cerfs] Aller au frayoir nettoyer leur tête contre des troncs d'arbres après la chute de leurs bois (Ac. 1842). Les cerfs décroûtent leur tête, se décroûtent la tête; tête décroûtée.
Rem. Sens attestés ds les dict. gén. à partir de Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845.
Prononc. : [dekʀute], (je) décroûte [dekʀut]. Étymol. et Hist. 1. 1530 « enlever la croûte du pain » (Palsgr., p. 484); 2. 1680 vén. (Rich.); 1803 « enlever la croûte (de quelque chose) » (Boiste). Dér. de croûte*; préf. dé-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2.