| DÉCOURAGEUR, EUSE, subst. Personne qui décourage, qui démoralise. Seul un portrait de femme (...) sortait à moitié de l'ombre, jeune, les yeux intelligents (...) avec un sourire spirituel qui semblait défendre le chevalet du mari contre les sots et les décourageurs (A. Daudet, Femmes d'artistes,1874, pp. 7-8).Le métier de décourageur est triste : il faut être bien sûr d'avoir les paroles de Iahvé pour se croire obligé de dire à un peuple vaincu : « Soumettez-vous... » (Renan, Hist. peuple Isr.,t. 3, 1891, p. 97).Rem. 1. Attesté aussi ds Lar. 20e, Quillet 1965, Lar. Lang. fr., qui signalent un emploi adj. rare. 2. On rencontre ds la docum. les synon. a) décourageateur, trice, subst. En nous en allant, je reproche à Rosny de m'avoir, dans son « Termite », trop représenté comme un « décourageateur » de la jeunesse (Goncourt, Journal, 1889, p. 1056). Comme tu vas t'ennuyer, mon cher maître, sur ce yacht! − Mais non, petite décourageatrice. Il y aura les esclaves (L. Daudet, Am. songe, 1920, p. 272). Attesté aussi ds Guérin 1892. b) Décourageux, subst. masc. Papillons (...) Qu'allez-vous faire là-bas, Tout petits sur la mer grande? − Laisse-nous, décourageux! Il faut bien voir d'autres jeux (Richepin, Mer, 1886, p. 52). Étymol. et Hist. 1874 (A. Daudet, loc. cit.). Dér. de décourager*; suff. -eur2*. Bbg. Pauli 1921, p. 82. |