| DÉCONFIRE, verbe trans. Vx. Vaincre totalement; mettre les ennemis complètement en déroute dans une bataille. (Cf. affronter ex. 1). Cyrano, hors de lui. − Maintenant... mais je vais être frénétique et fulminant! Il me faut une armée entière à déconfire! J'ai dix cœurs; j'ai vingt bras (Rostand, Cyrano,1898, I, 7, p. 57):... mais les haines n'étaient pas suspendues par ce désastre, et chacun était surtout empressé à l'imputer au parti qu'il n'aimait point. Les uns montraient au doigt ceux qui étaient revenus de la journée d'Azincourt; d'autres s'applaudissaient de ce que les Armagnacs étaient déconfits.
Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 4, 1824, p. 83. − Au fig. Réduire quelqu'un au silence en le mettant dans l'embarras au point qu'il ne sache plus que dire. Le discours l'embarrassa, il fut tout déconfit (Ac.1798-1932). Prononc. et Orth. : [dekɔ
̃fi:ʀ], (je) deconfis [dekɔ
̃fi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 « briser complètement, détruire (ici : le haubert) » (Roland, éd. J. Bédier, 1304); 1165-70 « mettre quelque chose en déroute, vaincre complètement » (Chr. de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 2167). Dér. de confire*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 1. |