| DÉCLARATIF, IVE, adj. A.− DR. Qui fait seulement déclaration d'un droit constitué et constaté. Un décret déclaratif. Le jugement déclaratif de la faillite (Jaurès, Ét. soc.,1901, p. 248): On voit que ce décret est simplement déclaratif et non constitutif d'un nouveau droit. Il énonce les principes dès-lors subsistants, et n'en établit pas de nouveaux.
Le Moniteur,t. 2, 1789, p. 516. − P. ext. Qui constate sans engager la conscience. − Tyrannie d'une forme purement déclarative de l'avoir. Ce moment est l'heure de la chicane; (...). La bataille s'est déplacée : elle ne met plus même en jeu l'objet possédé, mais des titres de possession (Mounier, Traité caract.,1946, p. 533). B.− GRAMM. Verbes déclaratifs. ,,On désigne ainsi les verbes qui énoncent une simple communication (dire, expliquer...) par opposition à ceux qui expriment une disposition d'esprit du sujet parlant (croire, vouloir...)`` (Mar. Lex. 1933). − Emploi subst. Une particularité des langues sémitiques explique un tel malentendu (...) La forme « hiphil » signifie à la fois l'effectif et le déclaratif, si bien que « hasdik » veut dire également « rendre juste » et « déclarer juste » (Renan, St Paul, 1869, p. 489). Prononc. et Orth. : [deklaʀatif], fém. [-i:v]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. xves. [ms.] « qui développe, qui explique » raison declarative (Evrart de Conty, Probl. d'Arist., B.N. 210, fo303bds Gdf. Compl.); 2. av. 1892 gramm. conjonction déclarative (Regnier-Desmarais ds Guérin). Empr. au b. lat. declarativus « qui montre, qui manifeste ». Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Quem. 2es. t. 4 1972. |