| DÉCIMATEUR, subst. masc. HIST. Ecclésiastique, parfois laïque, à qui revenait le bénéfice de la dîme levée sur une paroisse et qui, en retour, devait participer aux frais d'entretien de la paroisse. Principal décimateur, gros décimateur (Ac.1798-1878).Le décimateur et le seigneur n'éveillaient pas moins de colère : ils devenaient accapareurs du fait de leurs prélèvements (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 136):... c'était bien moins comme doctrine religieuse que comme institution politique que le christianisme avait allumé ces furieuses haines; non parce que les prêtres prétendaient régler les choses de l'autre monde, mais parce qu'ils étaient propriétaires, seigneurs, décimateurs, administrateurs dans celui-ci; ...
Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution,1856, p. 64. Prononc. et Orth. : Dernière transcr. ds DG : dé-si-mà-teùr. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1542 decimateur Antiq. romaine (Deroziers, trad. de Dion Cassius, Hist. Rom., L. XXXVII, ch. 5 − 7 ro− ds Hug.); 1680 dr. féod. (Rich.). Empr. au b. lat. decimator « celui qui perçoit la dîme » (début viies. ds TLL s.v., 170, 60). Fréq. abs. littér. : 1. |