| DÉCALÂBRER, verbe trans. MINES. Détacher des parois d'une ardoisière les blocs d'ardoise qui menacent de tomber (cf. Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 439).Rem. 1. Lar. 19e-20eet Lar. encyclop. donnent ce verbe intrans. Seul Quillet 1965 le signale trans. 2. On rencontre ds la docum. a) Décalâbrage, subst. masc. Opération qui consiste à décalâbrer les parois des exploitations ardoisières (cf. Haton de La Goupillière, op. cit., p. 300). b) Décalâbreur, subst. masc. Ouvrier qui procède au décalâbrage d'une exploitation ardoisière (cf. Id., op. cit., p. 439). Uniquement mentionné ds Lar. encyclop. Orth. Tous les dict. qui citent ce verbe et ses dér. donnent l'orth. avec l'accent circonflexe, bien qu'on puisse rencontrer la graph. sans accent ds la docum. (cf. p. ex. Haton de La Goupillière, loc. cit.). Étymol. et Hist. 1837 (Annuaire statistique de Maine et Loire, p. 175 ds Verr.-On. 1908). Terme angevin d'orig. obscure peut-être de même orig. que l'a. fr. cadable, caable « catapulte » (gr. κ
α
τ
α
ϐ
ο
λ
η
́) v. chabler; cf. l'a. prov. calabre « id. » (1218-20 G. de Tudela, Chanson de la Croisade, éd. E. Martin-Chabot, I, 67) forme peut-être issue de cadable par changement de d en r (*carable) puis métathèse cf. FEW t. 2, p. 483b; cf. les formes de lat. médiév. carabaga, carabolatum « machine de guerre » ds Du Cange. |