| * Dans l'article "DÉCÉRÉBRER,, verbe trans." DÉCÉRÉBRER, verbe trans. PHYSIOL. Procéder à l'ablation du cerveau; en partic., pratiquer la section du système nerveux central d'un animal au niveau du mésencéphale. Il est préférable de faire un prélèvement sur le vivant (cas d'une grenouille par exemple : la décérébrer) (Husson, Graf, Manuel biol. gén.,1965, p. 8).− P. métaph. Il faut surveiller l'Université. Elle contribue à détruire les principes français, à nous décérébrer; sous prétexte de nous faire citoyen de l'humanité, elle nous déracine de notre sol, de notre idéal aussi (Barrès, Cahiers,t. 2, 1898, p. 54). Prononc. : [deseʀebʀe]. Étymol. et Hist. 1. 1896 physiol. (Barrès, Cahiers, t. 1, p. 70); 2. 1897 fig. (Barrès, Les Déracinés, 1897, p. 272 : la France est décérébrée); 1901 part. passé subst. (Esparbès, Légion étrang., p. 39). Dér. du lat. arch. cerebrum « cerveau »; préf. dé-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1. DÉR. Décérébration, subst. fém.Action de décérébrer et, p. méton., résultat de cette action. Décérébration expérimentale; effet, rigidité, syndrome de (la) décérébration. P. métaph. Nous voulons dénoncer cette décérébration française, ce manque de cerveau-chef par quoi sont annulées les meilleures énergies de notre malheureuse nation enrossée de parlementaires (Barrès, Scènes et doctr., t. 2, 1902, p. 96).− [deseʀebʀasjɔ
̃]. − 1resattest. a) 1902 fig. (Barrès, Scènes et doctr., t. 1, 1902, p. 31); b) 1925 physiol. (C. Baudouin ds Nouv. Traité Méd., fasc. 8, p. 436); de décérébrer, suff. -(a)tion*. Au sens b dès 1900 en angl. (NED Suppl.2). |