| DÉBREDOUILLER, verbe trans. A.− JEUX (trictrac), vx. Faire cesser la bredouille qu'a un joueur, l'empêcher de gagner partie double ou quadruple. Si l'adversaire a marqué deux jetons, on le débredouille en lui faisant ôter un jeton (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.). − Emploi pronom. réfl. Ce joueur est arrivé à se débredouiller (Lar. 19e). B.− Au fig. et fam. Sortir (quelqu'un) d'embarras, améliorer la position de (quelqu'un). − Emploi intrans. ou pronom. réfl. Se tirer d'embarras. Il s'est débredouillé, non sans laisser des plumes (Lar. 20e).Cette femme est revenue du bal sans débredouiller, ,,sans avoir été invitée à danser`` (DG). Rem. Attesté ds Ac. 1835, 1878. Prononc. et Orth. : [debʀ
əduje], (je) débredouille [debʀ
əduj]. Ds Ac. 1718-1878. Étymol. et Hist. 1650 burlesque (Ch. d'Assoucy, L'Ovide en belle humeur, 4o, 8 d'apr. Brunot t. 3, 215, note 3); 1680 terme de jeu de trictrac (Rich.); fig. 1680 « faire cesser sa mauvaise veine » (Mmede Sevigné, Lettres, 849, éd. Monmerqué, VII, p. 55). Dér. de bredouille1*; préf. dé-*; dés. -er. |