| CURCUMA, subst. masc. BOT. Plante herbacée vivace de la famille des Zingibéracées poussant en Asie, dont le rhizome tubéreux est utilisé comme colorant jaune dans la teinture de matériaux (tissus, bois, cuir, papier, etc.), comme aromate dans certains mets et comme stimulant dans des préparations pharmaceutiques : L'orcanette concassée, infusée à chaud dans la cire, donne une couleur rouge transparente; la racine de curcuma en poudre, infusée de même, donne un jaune transparent.
Rousset, Travail des petits matériaux,1928, p. 78. Rem. La racine du curcuma long est aussi appelée safran des Indes ou de l'Inde. Il ne faut pas craindre d'épicer, même assez fortement, tous les mets; le piment, le gingembre et le curcuma ou safran de l'Inde, sont en général préférables (Freycinet, Voy. terres austr., 1815, p. 349). − Papier au curcuma. ,,Papier réactif imprégné d'une solution alcaline de curcuma`` (Duval 1959). S'il contient un excès de soude caustique, le savon a une saveur alcaline âcre, et sa dissolution brunit le papier de curcuma et verdit le suc de violettes (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t. 2, 1821, p. 650). Prononc. et Orth. : [kyʀkyma]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1559 (M. Mathée, trad. de Dioscoride, 9 a d'apr. H. Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 41). Empr., de même que l'esp. cúrcuma (dep. 1555 d'apr. Cor.), à l'ar.kurkum (v. FEW t. 19, p. 100). Bbg. Lammens 1890, pp. 92-93. |