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CRUE, subst. fém.
[Gén. à propos d'un inanimé] Action de croître; résultat de cette action.
A.− Vx ou littér. Action de se développer, croissance. La crue extraordinaire de cette barbe (Hugo, Han d'Isl.,1823, p. 103).
B.− Spécialement
1. HYDROL., lang. cour. [À propos d'un cours d'eau] Augmentation rapide et importante du volume des eaux sous l'effet de facteurs extérieurs. La crue d'un fleuve ravage ou emporte les terres sans consistance; elle fertilise les parties solides qui ont résisté (Vogüé, Morts,1899, p. 31).Crue occasionnelle, périodique. Fleuves à crues périodiques (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 240).Crue des eaux. Le fleuve changé en furie par la crue des eaux (Guèvremont, Survenant,1945, p. 144).
P. métaph. Cette crue de maisons neuves qui dévore si rapidement toutes les vieilles façades de Paris (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 70).
2. BOT. Développement d'un végétal; résultat de cette croissance; p. méton. période de la croissance. [Le lin] Sa crue est rapide. Le maïs seul croît aussi vite (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 247).Constater la crue des jeunes pins qu'il y avait plantés (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 101).
3. JUST., vx. Somme en sus de la prisée que payait un acheteur lors d'une vente aux enchères :
L'estimation des meubles, s'il n'y a pas eu de prisée faite dans un inventaire régulier, doit être faite par gens à ce connaissant, à juste prix et sans crue. Code civil,1804, no825, p. 151.
4. TRICOT, rare, vx. (Quasi-)synon. augmentation.Il n'est pas nécessaire de faire de crues ni de diminutions, le rond des oreillettes se formant tout naturellement en faisant un bord solide autour du bonnet (Journal des femmes,nov. 1847, p. 528).La crue (on dit aussi recrue) se dit par opposition aux apetissées qui tendent à diminuer le tricot (Coulabin, Dict. loc. pop. Rennes,1891).
Prononc. et Orth. : [kʀy]. Ds Ac. 1694 et 1740 sous les formes crue (mod.) ou creue et de plus cruë dans le texte de l'article. Ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. uniquement. Fér. Crit. t. 1 1787 et Land. 1834 enregistrent crûe forme dans laquelle l'accent circonflexe signifie l'anc. e de creue. Cf. croître. Homon. : formes de croire et croître. Étymol. et Hist. 1. Début xives. creue (du Nil) (Joinville, Hist. de St Louis, éd. N. de Wailly, XL, 188); 2. 1651 « croissance de quelqu'un ou quelque chose » creue (d'un arbre) (Quisard, Cout., fo297 vods Pat. Suisse rom., t. 4, p. 621 ds Quem. Fichier); 3. 1325 « enchère » (Arch. JJ 62, fo242 vods Gdf.); 1440 « augmentation d'une somme » (Ord., XIII, 319, ibid.). Part. passé fém. subst. de croître*. Fréq. abs. littér. : 147. Bbg. Clouzot (H.). R. des Ét. rabelaisiennes. 1912, t. 10, p. 491. − Quem. 2es. t. 4 1972.