| CRÉPON, subst. masc. A.− COIFFURE. Rouleau de cheveux postiches glissé sous la chevelure pour la faire bouffer. Des crépons, c'est-à-dire de ces petits paquets de crin que le beau sexe place sous ses cheveux pour les faire bouffer (Éclair,10 mai 1872ds Larch. 1872, p. 107). Rem. Attesté aussi ds Guérin 1892, DG, Nouv. Lar. ill., Ac. 1932, Rob., Quillet 1965, Lar. Lang. fr. et L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, 1878, p. 105, Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 1896, p. 81. B.− COUTURE. Étoffe de laine, de soie ou de coton plus ou moins légère et transparente, qui s'apparente au crêpe par un gaufrage irrégulier obtenu par une forte torsion des fils. Vers minuit, en léger peignoir de crépon rose et les cheveux flottant jusqu'à la taille, MmeEterlin descendit à la cuisine (Druon, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 155). − En partic. Petit morceau d'étoffe légère pour étendre le rouge du fard sur la figure. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892, Quillet 1965. − P. anal. [En constr. d'appos. avec valeur d'adj.] Papier crépon. Papier fin rappelant par son aspect gaufré le crépon et qui est utilisé en décoration. Des fleurs en papier crépon (Lar. Lang. fr.). Prononc. et Orth. : [kʀepɔ
̃]. Ds Ac. 1718 sous l'anc. forme crespon; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Cf. crêpage. Étymol. et Hist. 1. 1409 « crépi d'un mur » (Trésor des chartes du comté de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. II, p. 610, 2 d'apr. Runk., p. 54), seulement au xves., v. Gdf.; 2. 1552 « boucle de cheveux » (P. de Ronsard,
Œuvres, éd. P. Laumonier, IV, 98, 7); 3. 1660 « étoffe frisée comme le crêpe » (Oudin). Dér. 1, 2 de l'adj. a. fr. cresp, crespe, v. crêpe1« étoffe »; 3 de crêpe* « étoffe »; suff. -on*. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Brüch 1913, p. 37. |