| CRÉPINE2, subst. fém. A.− Filtre métallique de forme sphérique ou cylindrique placé à l'extrémité d'un tuyau d'aspiration (pour y arrêter les corps étrangers). L'eau de condensation (...) arrive dans le purgeur (...) et traverse (...) une crépine sur toile métallique (...) destinée à retenir les corps étrangers (Ser, Phys. industr.,t. 2, 1890, pp. 289-290).Le travail était effectué à l'aide d'un aspirateur qui amenait le grain dans des wagons. La crépine filtrait les corps étrangers (L'Humanité,19 janv. 1952, p. 5, col. 1).D'ailleurs, il n'y a plus de flotte... Et la crépine doit être bouchée (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 23). B.− Large galon de passementerie ajouré et garni de franges ou de glands utilisé à des fins décoratives en ameublement. Crépine d'argent, d'or, de soie. Des chaises à dossier carré, à pieds tournés en spirale, étoilées de clous d'or et frangées de crépine (Gautier, Fracasse,1863, p. 94).Les crépines et les franges d'or de la galerie des Arazzi, se trouvèrent toutes coupées (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 269). Prononc. et Orth. Cf. crépine1. Étymol. et Hist. 1. 1248 « parure de crêpe » (ap. Finot, Relations commerciales entre la France et la Flandre ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 500); 2. 1393 « membrane de la panse d'un animal » (Ménagier, II, 268 ds T.-L.); 3. 1866 « tôle percée de trous » (Lar. 19e). Dér. de l'adj. a. fr. cresp, crespe (crêpe1*); suff. -ine*. Fréq. abs. littér. : 20. DÉR. Crépiné, ée, adj.[En parlant de meubles ou d'éléments de la décoration] Qui est orné de crépines. Une table à tapis de velours crépiné d'or (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 289).Le roi de la fête, le pain d'épice (...) dans ses boutiques drapées de rouge et crépinées d'or (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 257).Attesté aussi ds Littré, Nouv. Lar. ill.-Lar. 20e.− Seule transcr. ds Littré : kré-pi-né, fém. -ée. − 1reattest. 1572 subst. « passementerie d'ameublement » (doc. ds Havard : franges ... couvertes d'un crespiné d'or); 1657 adj. (ibid.); de crépine « ornement de crêpe », suff. -é*. BBG. − Migl. 1968 [1927], p. 129, 334. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 89. |