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CRÉPI, IE, part. passé, adj. et subst. masc.
I.− Part. passé de crépir*.
II.− Adj., MAÇONN.
A.− [En parlant d'une (partie de) construction] Qui est enduit d'une couche de mortier, de plâtre ou de ciment non lissée. Les murs bâtis en brique et crépis à la chaux (Du Camp, Nil,1854, p. 213).Ses minces parois de roseaux crépis (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 56).
− Emploi subst. Enduit de mortier, de plâtre ou de ciment, d'aspect raboteux, qui est appliqué sur un mur, sans être lissé. La muraille tournée vers la route était plâtrée d'un crépi à la chaux (Gautier, Fracasse,1863, p. 56):
Ces courtes pailles duveteuses lient en effet le mortier, et font adhérer aux murailles les crépis de plâtre ou de chaux. Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 208.
B.− P. anal. [En parlant d'un visage de femme, p. méton. de cette femme même] Qui est enduit d'une couche de fard rappelant par son épaisseur les enduits employés en maçonnerie. La fille apparaît, le visage crépi; l'œil fascinant, dans son réseau de poudre bleue étendue par l'estompe (Huysmans, Art. mod.,1883, p. 270).Une italienne bientôt cinquantenaire, encore belle, habilement crépie (Colette, Music-hall,1913, p. 228).
Prononc. et Orth. : [kʀepi]. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. crespi; ds Ac. 1740-1878 (comparer avec crépir) sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1528 crespis sing. maçonn. (Comptes des bâtiments du roi, éd. L. de Laborde, I, 36 ds Barb. Misc. 8, no13); 1600 crespi (Olivier de Serres, Théâtre d'agriculture, V, 8 ds Gdf. Compl.). Prob. dér. en -icium de crépir* avec réduction régulière de *crespeiz à crespis puis confusion avec crépi part. passé de crépir*, v. Barb. Misc., loc. cit. et Nyrop t. 3, § 268 et 271. Fréq. abs. littér. : 102.